La revalorisation des pensions de retraite de 2,2% à partir de janvier 2025 constitue une bouffée d'oxygène pour les retraités français. Cette hausse, directement indexée sur l'inflation, permettra à nombre d'entre eux de mieux faire face à la hausse du coût de la vie. Si cette augmentation ne résout pas tous les problèmes liés au pouvoir d'achat des seniors, elle représente une avancée significative et un soutien indispensable dans un contexte économique incertain.
À noter que les pensions de retraite sont, en principe, soumises à une indexation par rapport à l’évolution du coût de la vie, et la revalorisation se fait généralement tous les ans. Cette indexation est souvent au cœur des débats socio-économiques, et ce fut le cas pour celle qui entrera en vigueur à compter du 1er janvier 2025. En effet, le taux initialement proposé à l’Assemblée nationale avait été de seulement 0.8% pour une prise d’effet le 1er juillet 2025 et ce, après que des raisons de restriction budgétaire ont été soulevées. Cependant, face à l’inflation dont le taux est de plus de 4%, la droite de l’Assemblée nationale a fait opposition au vote de cette loi tandis qu’un consensus a été trouvé : couper la poire en deux, avec la fixation d’un taux de 2.2% comme susmentionné.
Dans cet article, nous aborderons les critères sur lesquels les pensions de retraite sont indexées.
L’indexation des pensions : un ajustement pour compenser la perte de pouvoir d’achat
L'indexation des pensions est un processus par lequel le montant des pensions de retraite est ajusté régulièrement pour compenser la perte de pouvoir d'achat due à l'inflation. En d'autres termes, il s'agit d'augmenter le montant des pensions pour qu'elles conservent le même pouvoir d'achat au fil du temps.
Il existe différents types d'indexation qui peuvent varier selon les pays et les régimes de retraite :
- l'indexation pleine : les pensions sont revalorisées en fonction de l'inflation totale
- l’indexation partielle : la revalorisation est fonction d'un pourcentage inférieur à l'inflation totale
- l’indexation plafonnée : l’indexation est limitée à un certain plafond
- l’indexation différentielle : les pensions sont revalorisées différemment selon les catégories de retraités (par exemple, les retraites minimales bénéficient d'une revalorisation plus importante).
Soulignons que l’indexation génère des conséquences sur les finances publiques, entraînant une augmentation des dépenses de retraite pour les États et les régimes de retraite. De même, une indexation trop généreuse peut mettre en péril la pérennité des systèmes de retraite, notamment dans un contexte de vieillissement de la population, provoquant certains enjeux de soutenabilité des systèmes de retraite.
Les principaux critères d’indexation
Plusieurs critères entrent en jeu pour déterminer le taux d'indexation des pensions. C’est l’inflation qui constitue le critère le plus commun. L'idée est de faire évoluer les pensions suivant la même courbe des prix à la consommation.
La croissance économique représente également un critère pertinent pour déterminer le taux d'indexation. L'objectif est de lier l'évolution des pensions à la santé de l'économie.
Comme susmentionné, les réserves des régimes de retraite et la situation financière des caisses publiques influencent ce taux. Si les réserves sont faibles, les autorités peuvent être tentées de limiter l'augmentation des pensions. Idem pour les politiques gouvernementales qui interviennent dans les décisions portant sur des revalorisations supérieures à l'inflation. Le but : soutenir le pouvoir d'achat des retraités, ou au contraire, les limiter pour des raisons budgétaires.
L’intérêt de la retraite par capitalisation
La retraite par capitalisation est celle qui est dissociée de ce mécanisme, puisque c’est l’individu lui-même qui prépare ses vieux jours. Cela en souscrivant à un Plan d’épargne retraite (PER), par exemple, ou à une assurance-vie verrouillée sur le très long terme pour générer des rentes viagères.